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Le couteau de « gauchos »

DSC09722Ce titre étant peut-être ambigu pour certains, précisons que lorsque nous parlons de « gauchos« , nous parlons d’un peuple digne, fier et courageux, celui des gardiens de troupeaux de la pampa sud-américaine, spécialement en Argentine . Les qualificatifs utilisés pour décrire ce peuple ne permettent donc plus de méprise avec le terme gaucho utilisé en France. 

Ayant eu la grâce de me voir offrir un couteau de « gauchos« , que l’on appelle aussi facon, venant de Almafuerte Tandil, j’ai eu le désir d’écrire cet article en l’honneur de notre Pape argentin et de nos aumôniers et membres actifs des hommes-adorateurs, les Pères Pablo Gomez et Santiago Baudry, de l’Insitut du Verbe Incarné (institut argentin).

Les facons sont parmi les outils standard des « cowboys Argentins ». Ils ont une lame est en acier inoxydable et souvent un manche en bois sud-américain et os avec un pommeau en laiton. Ce sont à la fois des couteaux utiles pour le quotidien du gaucho mais également des couteaux servant à se battre. Sa conception fait que durant les combats ils servent plus à blesser qu’à tuer l’adversaire.

319px-Gaucho1868bIl est intéressant de souligner que, lorsqu’il était cardinal, notre Pape François a beaucoup écrit sur le gaucho, parlant de sa vie en harmonie avec la nature, de sa joie présente autant dans son travail qu’avec ses amis, de sa vie simple non parasitée par le matérialisme. En général, il met en valeur sa capacité de travail et précise et le considère comme un homme « prenant son destin en main », sans se plaindre ni attendre que quelqu’un règle ses problèmes à sa place. Il n’était d’ailleurs pas rare d’entendre le cardinal Bergoglio parler de Martin Fierro, gaucho héros imaginaire du poème du même nom, dans ses catéchèses.

Mais pour finir, malgré le seul tranchant du facon, en l’admirant, comment ne pas penser à une autre arme, cette fois à deux tranchants, qui nous accompagne chaque jour ? Je laisse Saint Paul vous décrire cette arme merveilleuse :

Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle pénètre au plus profond de l’âme, jusqu’au jointures et jusqu’aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur. Pas une créature n’échappe à ses yeux, tout est nu devant elle, dominé par son regard ; nous aurons à lui rendre des comptes. » (Hébreux 4, 12-13)

Comment, non plus, ne pas penser à la description de l’oraison de Lorenzo Scupoli ?

Par l’oraison, si vous vous en servez bien, vous mettrez dans la main de Dieu une épée avec laquelle il combattra et triomphera pour vous.

Alors, avec ou sans facon, armé de la parole de Dieu, visons la place du vainqueur, pour que le Christ puisse dire de nous :

Le vainqueur, je le ferais siéger près de moi sur mon Trône, comme moi-même, après ma victoire, je suis allé siéger près de mon Père sur son Trône (Apocalypse, 3, 21)

Courage !

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