Les Hommes-Adorateurs vous invitent à prendre exemple sur un autre homme bienheureux, Charles d’Autriche, véritable exemple de chrétien, père, mari et monarque.
En 1916, Charles d’Autriche succèda à son grand-oncle, l’empereur François-Joseph, en devenant empereur d’Autriche, roi apostolique de Hongrie et roi de Bohême, à l’âge de 29 ans. Au sujet de sa vocation il disait :
Être roi, ce n’est pas satisfaire une ambition, mais se sacrifier pour le bien du peuple tout entier
Son désir de sainteté était très grand et il était partagé par son épouse Zita a qui il a déclaré le jour de leur mariage :
Maintenant nous devons nous conduire l’un l’autre au ciel
Sa vie était placée sous le signe de l’Eucharistie et il s’était engagé à suivre les enseignements du Christ dans sa vie privée et publique.
Empereur, Il s’est distingué par son action sociale et a tout tenté tout pour faire cesser la guerre. Cette action sociale lui a valu d’être surnommé « l’empereur du peuple » en créant, notamment le premier ministère des affaires sociales au monde. Au service de la Justice et de la Vérité, tel le Christ il s’attire la haine des mondains, aux premiers rangs desquels se trouvaient les franc-maçons, qui voulaient (et veulent toujours) effacer les racines chrétiennes de l’Europe (1), et les nantis (la plupart du temps ces deux catégories représent(ai)ent les mêmes personnes).
Cette haine machiavélique le conduit à abandonner l’exercice du pouvoir, même s’il n’a jamais abdiqué. Exilé en 1918 dans l’île de Madère, il y finit ses jours dans la pauvreté.
Sur son lit de mort, il répéta la devise de toute sa vie:
Je m’engage toujours, en toutes choses, à connaître le plus clairement possible la volonté de Dieu et à la respecter, et cela de la manière la plus parfaite.
Dans une de ses lettres au pape Benoît XV du 28 février 1919, il écrivit :
Dans les épreuves que la Divine Providence m’a envoyées, j’ai conservé le sentiment d’avoir toujours fait mon devoir et de n’avoir voulu en toute chose que le bonheur de mes sujets, de même que la plus grande gloire de Dieu et le triomphe de notre Sainte Mère l’Eglise .
Béatifié par Jean-Paul II le 3 octobre 2004, ce dernier dira de lui :
Il était un homme d’une intégrité morale certaine et d’une foi solide, qui a toujours cherché le mieux pour ses peuples, et dans ses actes de gouvernement s’est conformé à la doctrine sociale de l’Église.
Il a entretenu les idéaux de justice et de paix avec un appel constant à la sainteté. Il était un chrétien, un père, un mari, un monarque exemplaire.
Si le monde peut voir un échec apparent dans sa vie, c’est qu’il voit aussi dans la Passion de Notre Seigneur un échec, vision erronée de la victoire imprimée sur notre monde par le Prince du mensonge. Mais la vie de Charles d’Autriche, sur les traces du Christ, est magnifiquement illustrée par la phrase de notre ami G.K. Chesterton :
Rien n’échoue comme le succès (Hérétique)
Bienheureux Charles d’Autriche,
suppliez le Christ de nous donner humblement de servir la Justice et de la Vérité,
comme vous, puisant inlassablement dans le trésor de l’Eucharistie.
Amen
(1) «Le combat qui se livre actuellement conditionne l’avenir de la société. Il oppose deux cultures: l’une fondée sur l’Évangile et l’autre sur la tradition de l’humanisme républicain. Et ces deux cultures sont fondamentalement opposées. Ou la vérité est révélée et intangible, d’un Dieu à l’origine de toutes choses, ou elle trouve son fondement dans les constructions de l’Homme, toujours remises en question parce que perfectibles à l’infini» (Paul Gourdeau, ancien grand maître du Grand Orient de France, 1990)