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IVG : Une loi injuste n’est pas une loi

LOIHier soir à l’Assemblée Nationale, la notion de détresse pour le recours à l’avortement a été supprimée de la loi. L’avortement de pure convenance est devenu libre et gratuit. Le meurtre de l’enfant est un droit.

Face aux attaques contre la famille et les plus faibles que sont les enfants et les enfants à naître, nous sommes appelés à entrer en résistance

Depuis des années la France a promulgué la prétendue loi permettant l’avortement, plus récemment celles dite du « mariage pour tous » et celle qui permet de faire des expériences sur des petits êtres humains à l’état embryonnaire.

Concernant les derniers amendements votés ces-jours ci sur l’avortement à l’Assemblée Nationale, Cécile Edel soulignait : « l’avortement restera toujours, quoiqu’en dise Madame Belkacem, un acte qui arrête un cœur qui bat mais cette vérité fait si peur que tous ceux qui tentent de la proclamer seront dorénavant bâillonnés ! Bienvenue au sein de la nouvelle dictature française ! »

aillet IVG horreur

Suite à cette rafale de « lois » promulguées, nous sommes plus encore entrés en résistance face à cette nouvelle « non-loi », puisque nous pouvons affirmer, à la suite de Saint Augustin dans le livre I du « Libre arbitre » : « Une loi injuste n’est pas une loi« . Saint Thomas d’Aquin rangerai ces lois dans la catégorie « contraire au bien commun » (Somme théologique, I, II, q.96, a.4).

Les nouvelles dispositions votées sur l’IVG sont contraires au bien commun, déjà parce qu’on arrête un cœur qui bat arbitrairement, mais également, comme le souligne La Fondation Jérôme Lejeune, dans son communiqué du 22 janvier 2014, par la gravité de :

1) La suppression de l’exigence d’un état de détresse pour avorter qui aura pour conséquence de développer les avortements eugéniques.

2) L’atteinte à la liberté d’expression, le gouvernement faisant de l’information sur l’avortement une infraction punie de 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende, lorsque des associations d’aide aux femmes oseront dire la vérité sur l’avortement.

Face à l’injustice d’une loi, quelle attitude de résistance adopter ? Tout d’abord il faut savoir qu’avant tout, toute décision, toute action doit être portée dans la prière. La prière est fondamentale car, comme le disait notre pape François lorsqu’il était cardinal : « Il est temps, non de nous (…) habituer, mais de nous pencher et ramasser les cinq pierres pour la fronde de David (cf. 1 S 17, 40). Il est temps de prier ». Monseigneur Aillet établissait un parallèle entre ces cinq pierres et les cinq mystères d’un chapelet : « C’est l’arme spirituelle que je vous propose de mettre en œuvre en ce mois de Marie. Ce sera notre « fronde de David », avec ces cinq cailloux symbolisant les cinq mystères de notre chapelet, et c’est Dieu qui donnera la victoire !« . Ainsi, il nous invite à une résistance spirituelle, confiant « ce combat spirituel à la Vierge Marie, « terrible comme une armée rangée en bataille« .  »

Ainsi, à cette résistance spirituelle pourra continuer à s’articuler notre mobilisation, telle que Dieu nous la demande personnellement, que ce soit en manifestant, en veillant, en écrivant à des élus, etc… Mais n’oublions pas, le but n’est pas de convaincre à la manière du monde, de vivre de compromission, c’est le Christ lui-même qui nous l’a montré : après avoir indiqué qu’il venait rendre témoignage à la Vérité, il a été lui-même crucifié. En effet, en grec « témoin » se disant « martyr »,ce combat ne peut avoir lieu sans sacrifices, sans qu’une partie de nous-même tombe, celle qui nous éloigne de Dieu. C’est le dépouillement dont parlait le pape François : « se dépouiller de beaucoup d’idoles petites et grandes que nous avons, et dans lesquelles nous nous réfugions, dans lesquelles nous cherchons et plaçons bien des fois notre sécurité. Ce sont des idoles que nous tenons souvent cachées ; elles peuvent être l’ambition, le carriérisme, le goût du succès, le fait de se mettre soi-même au centre, la tendance à dominer les autres, la prétention d’être les seuls maîtres de notre vie, quelques péchés auxquels nous sommes attachés, et beaucoup d’autres ».

En cette période d’attaques contre le plus faible, contre la famille, soyons donc les témoins du Christ, ses martyrs !

(article adapté de celui que nous avions écrit concernant le même thème sur le site des paroisses du Luc-en-Provence et du Cannet-des-Maures : www.paroisses-luc-cannet.fr)

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