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De la mesure à garder dans le boire

Pour fêter aujourd’hui la Saint Benoît, voici des éléments de réflexion sur l’art de boire catholique, éclairé par la sainte Règle, fin de pouvoir boire en son honneur !

sous bock grand - Copie

De la mesure à garder dans le boire

« Chacun a reçu de Dieu un dont qui lui est propre, en sorte que la disposition de l’un n’est pas celle de l’autre. » Et c’est pourquoi nous avons un certain scrupule à fixer par des règlements le vivre d’autrui. Toutefois, considérant les exigences des santés délicates, nous accorderons une hémine de vin à chacun comme portion suffisante pour la journée. Mais les frères auxquels Dieu donnerait d’en supporter la privation, peuvent être assurés d’en recevoir la récompense. Au contraire, Si les nécessités du climat, si un travail exceptionnel ou les chaleurs estivales réclament un supplément, le supérieur en jugera et décidera : surtout, qu’il soit prudent et n’accorde pas le vin à volonté, de peur qu’on ne soit gagné par l’ivresse. Sans doute lisons-nous que le vin n’est nullement fait pour les moines, mais il n’est guère possible de les en persuader dans les temps où nous vivons. Convenons du moins de n’en pas boire à satiété, mais de rester en deçà, car le vin fait déraisonner même les sages.

Là où les conditions du pays demandent qu’on renonce à se procurer la mesure fixée plus haut, parce que le vin est rare ou qu’il n’y en a pas du tout, ceux qui habitent cette région devront bénir Dieu et se bien garder de murmurer. C’est vraiment notre suprême recommandation, qu’on se tienne franc de tout murmure. 

3 thoughts on “De la mesure à garder dans le boire

  1. Précisons aussi que le vin du Moyen Âge n’avait pas la même teneur en alcool que celui d’aujourd’hui. Plutôt aux alentours de 7/8 degrés. À peine plus fort qu’un cidre.

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